La voiture électrique annulée de Dyson pourrait parcourir 600 miles avec une batterie à semi-conducteurs
James Dyson, vendeur d’aspirateurs et de sèche-cheveux fantaisistes, voulait fabriquer une voiture électrique. Ce n’est pas aussi farfelu qu’il n’y paraît au premier abord: l’innovation de la société Dyson en matière de puissance et d’efficacité des moteurs électriques se prête bien à cette application. Mais après avoir investi un demi-milliard de dollars dans la recherche et le développement, le projet de voiture Dyson a été annulé en octobre.
Dyson était prêt à investir plus de deux milliards de dollars dans le projet, selon un récent article du Sunday Times. Mais le coût projeté du véhicule multisegment (environ 150 000 $) signifiait qu’il manquerait d’attrait pour le grand public. Les économies d’échelle n’ont tout simplement pas tenu le coup. Cela s’explique en partie par le fait que la voiture utilisait un système d’alimentation révolutionnaire: une batterie à semi-conducteurs, lui donnant une autonomie projetée de 600 miles. Cela aurait presque doublé la portée du crossover tout électrique similaire de Tesla, le Model X.
Les batteries à semi-conducteurs ne sont pas une idée nouvelle, mais leur application pratique dans les appareils modernes est une partie émergente du marché. Ils utilisent un métal solide comme électrolyte, plutôt qu’un liquide, comme le sel de lithium dans la batterie du gadget que vous tenez probablement en ce moment. Cela se traduit par une énorme augmentation de la durée de vie de la batterie dans une batterie du même volume physique, ainsi qu’une réduction massive du temps de recharge, un autre obstacle pour les véhicules électriques qui tentent de percer dans les ventes de voitures grand public. Les batteries à semi-conducteurs sont également plus sûres, car elles fonctionnent plus froides et ne contiennent pas de liquides toxiques.
Hélas, alors qu’une partie entière de l’économie technologique est dédiée aux batteries classiques remplies de liquide, les batteries à semi-conducteurs à grande échelle en sont encore au stade de prototype. En mettre un dans un véhicule utilitaire n’est pas impossible, mais cela mettrait ce véhicule bien au-delà du budget de la plupart des gens qui envisagent d’acheter une nouvelle voiture. Apparemment, Dyson n’était pas intéressé à commercialiser exclusivement auprès de la foule Ferrari et Lamborghini.
Dyson espère vendre ses recherches sur la technologie des batteries et des véhicules à un producteur de véhicules électriques existant, mais n’a pas encore réussi. Peut-être verrons-nous un aspirateur sans fil révolutionnaire qui aspire la saleté pendant des heures sur une charge avant de voir des véhicules électriques qui peuvent rouler toute la journée.
Source : The Sunday Times via Cnet